Danse Machine Volume

  • Festival National de Bellac
  • Ces stéphanois survitaminés vous invitent eux-aussi à vous replonger dans les années 90 et ces fêtes électroniques improvisées
  • Vous souvenez-vous des hits de l'Eurodance tels que ceux de Haddaway ou Corona ? Ca va vite vous revenir.
samedi 9 juillet - 23h00
Parkings du Théâtre - Infoline à venir
  • Concert théâtral chorégraphié pour parkings
  • Gratuit
  • 1h30

A cheval entre arts de la rue, live DJ, installation, danse et théâtre, "Danse Machine Volume" est, là aussi, un hommage rare à une époque à la fois proche et lointaine.

C'est Milka Zoo et Ricky Borelli, deux adulescent.e.s qui sillonnent les parkings à bord de leur voiture tunée. Leurs escales sont des fêtes libres où vous retrouverez la compilation des plus grands tubes d’Eurodance, joués en live et en français : Le Rythme de La Nuit, Tout ce qu’elle veut, Pas de Limites, Monte Le Volume, Bleu, Libéré du Désir... Tout autant de tubes que vous aurez entendu au moins une fois dans votre vie, revenus du passé pour nous rassembler.

C’est une grande messe insouciante et ravageuse, dans l’odeur indélébile du gasoil et des pots d’échappements, le bruit froid des boîtes à rythmes, la fébrilité des corps dans des lieux interdits. C’est un hymne aux habitant.e.s de la périphérie des villes, une culture périurbaine souvent décriée et oubliée. C’est une énergie cataclysmique qui consomme et se consume et ne se retourne jamais sur le chemin parcouru : à l’image de l’époque où Milka et Ricky sont né.e.s, cette Europe des années 90, dont ils sont devenus les joyeux fantômes.

"Nous interrogeons ce répertoire commun européen adoré et détesté qu’est cet étonnant courant musical dédié au dancefloor, né au début des années 90. On dit souvent que le 1er tube d’Eurodance est Pump up The Jam du groupe belge Technotronic, sorti en 1989. Cette musique commerciale se déploie jusqu’aux années 2000 et prend des formes multiples : trance dream, europop, hiphouse, ou tout simplement dance, mais ne dépasse guère les frontières de l’Europe. Aujourd’hui brandie par des artistes de la culture pop comme les Black Eyed Peas et J. Balvin qui samplent Corona, ou par des manifestations libertaires récentes qui reprennent en choeur Freed from Desire de GALA ou les Gilets Jaunes dansant la macarena, nous pouvons vraiment parler de musique populaire. Comme un véritable jukebox vivant, le spectacle s’articule autour d’une compilation de 27 tubes traduits en français. On se joue de textes parfois simplistes et d’un anglais souvent douteux, mais une poésie douce-absurde se révèle. Les textes de ces morceaux nous ramènent à une époque révolue, au coeur de nos souvenirs d’enfance et d’adolescence ou de la grande Histoire : 1989, le Mur de Berlin était tombé, le libéralisme était le grand vainqueur, l’idéal salvateur, l’Europe allait pouvoir se réunifier, l’heure était celle de l’hédonisme et du grand rêve d’un monde en paix jusqu’à la fin des temps. Ou pas...".

“Le véritable père fondateur de l’Europe c’est le DJ de la première discothèque où nous sommes entrés, c’est Gianfranco Randone, le chanteur en survêtement à bandes réfléchissantes du groupe Eiffel 65 (…) Et être européen, c’est pouvoir reprendre, après vingt ans et comme un hymne : « I’m blue da ba dee da ba daa, da ba dee, da ba daa.» ” La Conclusion d’Aurélien Bellanger : L’Eurodance, France Culture (2018)

Munis de votre "infoline" (numéro que l'on appelait pour suivre les instructions de route), laissez-vous guider à la sortie de Rave 1995 ou après votre bière au bar du village du festival. Au bout du parcours, une performance comme deuxième étape d'une soirée électronique première du nom à Bellac.

Conception, écriture et jeu : Pierrick MONNEREAU & Camille REGNIER-VILLARD

Régisseur son, constructeur : Jérôme RENGA

Régisseur lumière et constructeur : Nicolas LOUWERSE

Regard chorégraphique : Sonia DELBOST-HENRY

Regard mise en parking : Sarah DAUGAS-MARZOUK

Graphisme, visuels : RAMATAUPIA

Chargée de production : Pauline CHAREIRE

Conseils à la production : Joséphine GELOT

Production : La TOILE

Coproduction : La Laverie (42), Regards et mouvements - Superstrat (42), Les Ateliers Frappaz, Centre National des Arts de la Rue et de l’Espace Public, Villeurbanne (69) 

Accueils en résidence : La Laverie (42), Regards et mouvements - Superstrat (42), Ursa Minor (42), Komplex Kapharnaüm (69), La Lisière (91), L’Abattoir CNAREP (71), La Méandre (71), La Gare à Coulisses (26)

Soutiens : Fonds de soutien à la création - DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, aide exceptionnelle aux spectacles vivants - Département Loire