Ondine sans filet

Autour de la très talentueuse Marie Schruoffeneger se donne à voir une Ondine miraculeuse, comme extirpée du temps et des écrits, en plein Bellac.

Créature merveilleuse issue des eaux, Ondine jette son dévolu sur le premier chevalier qu’elle rencontre, et choisit de l’aimer parmi les humains, malgré la malédiction qui pèse sur eux : si son époux la trahit, il mourra, et elle perdra tout souvenir de leur histoire. Pour parer à cette éventualité, l’ingénieuse Ondine inscrit dans son corps la mémoire de son amour pour Hans, afin que malgré la mort et l’oubli, leur histoire ne meure jamais. La malédiction a opéré. Ondine a perdu son amant, et sa mémoire. A-t-elle cependant réussi à déjouer le sort ? Que reste-t-il de cette histoire enfouie ?

Prêtez l’oreille, versez votre regard au-dessus de la surface, depuis la rive. Quelles bribes du récit oublié surprendrez-vous ?

Ondine est un personnage merveilleux, un être élémentaire digne d’un film de Miyazaki, inspiré à l’imaginaire populaire par des lieux vivants, des forêts innervées de rivières, de lacs, de cascades et de fleuves. « Ondine sans filet » est dès lors l’occasion de convoquer cet imaginaire en tout lieu, propice ou non, au gré des mots et du mouvement.

La compagnie Baïkal a créé le spectacle ONDINE pour un plateau de théâtre. Librement inspirée du conte original et de sa réécriture par Jean Giraudoux. en extérieur, il devient "Ondine sans filet", version plus courte qui se réinvente en intelligence avec chaque lieu qui l’accueille, à travers le prisme du personnage qu’elle y convoque, avec les personnes qui passent et vivent dans cet espace. La danseuse et chorégraphe Marie Schruoffeneger fabrique ici une ode à la vie, au corps, et à la poésie.

Crédits photos : Estelle Caumartin.